Présentation

Fondé en 1980 et incorporé en 1982, l’Écomusée du fier monde est à la fois un musée d’histoire industrielle et ouvrière de Montréal et un musée citoyen. Reconnu et soutenu par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, l’Écomusée met en valeur l’histoire et le patrimoine du Centre-Sud de Montréal. Microcosme de la Révolution industrielle au Québec de la seconde moitié du 19e siècle, ce quartier a été témoin des impacts de l’industrie sur le travail et sur les conditions de vie des familles ouvrières.

L’Écomusée du fier monde développe une pratique muséale axée sur l’éducation populaire et met en place des projets participatifs, en étroite collaboration avec la population, les institutions et les organismes du quartier. De plus, il s’implique dans les réflexions qui concernent le développement présent et futur de son milieu.

 

Pour en connaître davantage sur l’Écomusée du fier monde :

  • Binette, René (2009). La contribution des institutions muséales au « capital social » : cas de l’Écomusée du fier monde (Montréal, Canada). Dans Iñaki Arrieta Urtizberea (éd.) Activaciones patrimoniales e iniciativas museísticas ¿Por quién? Y ¿para quién?. (p. 129-150). Bilbao : Euskal Herriko Unibertsitateko Argitalpen Zerbitzua et Servicio Editorial de la Universidad del País Vasco. 

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La mission :

  • mettre en valeur la thématique du travail à Montréal depuis l’industrialisation;
  • prendre comme objet d’étude particulier le territoire du quartier Centre-Sud de Montréal, dans son contexte historique et actuel;
  • faire des activités muséales des outils d’éducation populaire et d’autonomisation (empowerment);
  • contribuer, en collaboration avec divers partenaires, au développement local du Centre-Sud à Montréal.

 

Les valeurs qui guident l’action de l’Écomusée :

  • le rôle citoyen de l’Écomusée;
  • le respect du travail et des personnes qui le font;
  • la rigueur et l’excellence.

 

Le rôle citoyen de l’Écomusée

L’Écomusée du fier monde s’inspire de la Déclaration issue de la Table ronde de Santiago du Chili (1972) et de la philosophie écomuséale développée, entre autres, par Hugues de Varine.

Cela se traduit par une orientation muséale spécifique s’appuyant sur :

  •  l’éducation populaire, un mode d’apprentissage qui s’appuie sur les savoirs de tous les publics et qui vise à conscientiser et à faire réfléchir le public;
  • la démocratie culturelle, qui repose sur l’égalité entre les personnes et les divers groupes de la société, et sur la mise en valeur des expertises et des savoirs de ces groupes, en particulier ceux qui sont peu représentés dans les musées (ou qui ont peu la parole);
  • la place qu’occupent les personnes, celles-ci sont au centre des préoccupations de l’Écomusée bien avant les objets; le musée porte aussi une attention particulière aux publics marginalisés;
  • les liens que crée l’institution avec son milieu;
  • l’engagement, c’est-à-dire l’appui aux personnes et aux organismes qui veulent jouer un rôle pour faire avancer la société, et la reconnaissance que les gestes que chaque individu pose peuvent contribuer à changer le monde et à améliorer la société.

 

Le respect du travail et des personnes qui le font

Pour l’Écomusée du fier monde, le travail est plus qu’un thème, c’est un enjeu et une valeur. Il est normal que la thématique d’un écomusée ancré dans son milieu reflète les spécificités de ce milieu. Le Centre-Sud a été un berceau de la Révolution industrielle et un microcosme de l’industrialisation montréalaise. Ce quartier, cette ville et cette société sont les héritiers du travail quotidien de générations de personnes et ce processus se poursuivra dans l’avenir. Ce travail mérite respect et fierté, et l’Écomusée le met en valeur, tout comme les personnes qui l’ont fait.

L’Écomusée considère que le travail a été et est encore aujourd’hui un enjeu crucial dans la société. S’intéresser au travail, c’est questionner les rapports sociaux. C’est le rôle d’un musée citoyen dans un milieu comme le Centre-Sud de s’intéresser au travail passé, présent et futur, parce que le travail est au cœur de nos vies quotidiennes personnelles et de notre avenir collectif.

Ce respect du travail sous toutes ses formes se reflète également dans les rapports qu’entretient l’Écomusée avec ses partenaires, ses bénévoles et son équipe interne.

 

La rigueur et l’excellence

L’Écomusée du fier monde a été créé dans la mouvance des groupes communautaires et du mouvement d’éducation populaire. Il est devenu un musée professionnel accrédité par les autorités, s’est mérité des prix d’excellence et la reconnaissance des pairs, entre autres, en développant des méthodes permettant d’utiliser les activités muséales comme outils d’éducation populaire.

L’Écomusée continue à travailler avec divers groupes communautaires et d’éducation populaire. Il tente de mettre en valeur les savoirs de personnes et de groupes les plus variés, incluant ceux qui sont parfois marginalisés. Cette façon de faire est en parfaite concordance avec l’idée de musée citoyen.

L’Écomusée vise la plus haute qualité dans ses activités (recherche, expositions, éducation, actions citoyennes, etc.) et la rigueur dans les processus qui permettent leur réalisation. Cette exigence de qualité se traduit aussi dans les partenariats que l’Écomusée développe ainsi que dans sa vision de complémentarité avec les autres institutions muséales et avec ses partenaires locaux et régionaux. La rigueur et l’excellence doivent également s’appliquer à l’équipe interne et à la gestion de l’Écomusée.